Comprendre les immobilisations

En comptabilité, une immobilisation représente l’actif bilan de l’entreprise. En d’autres termes, il s’agit de l’actif utilisé par une entreprise sur une durée supérieure à un exercice comptable. Les immobilisations sont regroupées en trois grandes catégories : les immobilisations corporelles, les immobilisations incorporelles et les immobilisations financières. On vous montre ici la présentation de chacune d’entre elles, ainsi que de l’amortissement.

Qu’est-ce qu’une immobilisation ?

Pour faire simple, les immobilisations en comptabilité, ce sont les actifs qu’une entreprise détient. Il peut s’agir d’un bien physique, financier ou corporel tel qu’une marque, un véhicule ou autre. Et l’entreprise peut utiliser ces biens sur une durée supérieure à 1 an pour lui créer des ressources.

Pour vous aider à encore mieux comprendre l’immobilisation, sachez que cette dernière diffère des charges qui sont des dépenses de l’entreprise par les bénéfices économiques sur le long terme qu’elles procurent.

Pour mieux illustrer cela, prenons l’exemple d’un achat et d’une location de véhicule par une entreprise. L’immobilisation c’est lorsque l’entreprise décide d’acheter un véhicule pour que la société puisse l’utiliser pendant plusieurs années et donc au final d’en tirer bénéfice. En revanche, la charge c’est lorsque l’entreprise décide de louer la voiture pour seulement une durée déterminée.

Pour qu’un bien puisse être considéré comme une immobilisation, il doit remplir plusieurs conditions :

  • Être mesurable : le coût du bien ou de l’actif doit pouvoir être calculé simplement ;
  • Être identifiable : quelle que soit la nature de l’actif, l’entreprise doit pouvoir l’identifier sans problème ;
  • Être contrôlé par l’entreprise : puisque l’actif est censé procurer du bénéfice à l’entreprise, cette dernière doit pouvoir être en mesure de profiter de ces avantages économiques ;
  • Apporter des bénéfices économiques a l’entreprise : il peut s’agir d’une réduction de coûts comme d’un simple revenu ayant toujours une valeur économique pour l’entreprise.

À noter : pour tout actif ayant une valeur unitaire inférieure à 500 euros hors taxes, il sera tout de suite considéré comme charges pour l’entreprise.

Quels sont les différents types d’immobilisations ?

On distingue trois types d’immobilisation comptable : immobilisation corporelle, incorporelle et financière.

Immobilisations corporelles

D’après la norme IAS16, les immobilisations corporelles sont définies comme des actifs tangibles pouvant être utilisés à la fabrication ou à la livraison de biens et services, pouvant être loués à des tiers, ou bien être utilisés dans un but administratif, et dont la durée d’utilisation prévue est supérieure à un exercice comptable.

Pour faire encore plus simple, on entend par immobilisation corporelle un actif ou bien physique que l’on peut toucher. À titre d’exemple, on peut citer : une voiture, une maison ou un appartement, un ordinateur et un terrain. Cette liste est bien évidemment non exhaustive.

Immobilisations incorporelles

D’après la norme IAS38, les immobilisations incorporelles sont définies comme : « des actifs non monétaires qui sont sans substance physique et identifiable. »

En d’autres termes, on entend par immobilisations incorporelles les biens immatériels d’une entreprise ou tout simplement des actifs dématérialisés sans pour autant être monétaires. On y retrouve par exemple : un fonds de commerce, une concession, un brevet, une marque ou encore un logiciel.

Immobilisations financières

On entend par immobilisations financières les actifs monétaires de l’entreprise qui sont comptabilisés dans les comptes classés 26 et 27. À noter que ce type d’immobilisation ne fait pas l’objet d’un amortissement comptable. À titre d’exemple, on retrouve : les prêts accordés directement par l’entreprise ou les titres de participation.

Amortissement des immobilisations : c’est quoi ?

Chaque entreprise doit pratiquer un amortissement comptable pour pouvoir déduire la dépense liée à leur immobilisation de leur résultat imposable. L’entreprise doit de ce fait amortir l’actif sur sa durée de vie économique. Cependant, il est à savoir que certaines immobilisations ne peuvent être amorties et c’est justement le cas des immobilisations financières.

L’idée est d’étaler le coût d’acquisition des investissements de votre entreprise sur leur durée d’utilisation. Et la durée d’utilisation est généralement retenue pour le calcul des amortissements. En voici quelques exemples :

  • Immeubles ou locaux : 20 à 50 ans ;
  • Matériel informatique : 3 ans ;
  • Moyens de transport : 4 à 5 ans ;
  • Installations et agencement : 10 à 20 ans ;
  • Mobilier de bureau : 5 à 10 ans.

Il est important de savoir qu’il existe plusieurs types d’amortissement à savoir l’amortissement linéaire, dégressif et exceptionnel. Le premier est sans doute le plus utilisé parce qu’il consiste tout simplement à déduire le même montant chaque année. Quant au deuxième qui est l’amortissement dégressif, la somme à déduire augmente au fil des années. La première année, il peut perdre 100 euros, et jusqu’à 500 euros la cinquième année. Et finalement, l’amortissement exceptionnel concerne les biens rarement utilisés par les professions libérales comme les robots industriels.

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