Les capitaux d’une entreprise

Les capitaux d’entreprise et le capital social sont indissociables. Le second fait partie intégrante des capitaux. Quant à ces derniers, ils sont rencontrés davantage dans la comptabilité. Leur montant conditionne la pérennité de l’organisation. On vous montre de quels éléments ils sont composés et comment les calculer pour assurer un bon équilibre dans les comptes à tout moment.

Capitaux et capital social : quelles différences ?

On confond souvent les capitaux d’entreprise avec le capital social. Il faut se détromper, car ce sont deux choses vraiment différentes. Les capitaux sont la valeur comptable de l’entreprise, tandis que le capital social est son identité. Les premiers sont apportés par les actionnaires ainsi que les associés. D’un autre côté, les réserves et le résultat constituent les capitaux.

Le capital, quant à lui, est composé de trois types d’apports, dont l’apport en numéraire, l’apport en industrie et l’apport en nature. Il s’ajoute aux profits pour former les capitaux. Il est défini dès la création de l’entreprise alors que les capitaux interviennent dans la comptabilité pour chaque exercice comptable.

Pour alimenter le capital social, et corolairement les capitaux, on a le choix entre un apport en capital ou un apport en compte courant d’associés. Néanmoins, il est beaucoup plus stratégique d’utiliser les deux systèmes en même temps.

Comprendre ce qui se cache derrière le terme capital d’entreprise

Avant d’aller plus loin sur les capitaux d’entreprise, il convient de bien maîtriser le sens du mot capital social pour éviter toute erreur à l’avenir. Les trois types d’apports se présentent sous différentes formes afin de constituer les premiers biens de l’entreprise. L’apport en numéraire est donc une somme d’argent utilisée comme fonds. L’apport en nature est les biens physiques détenus par les associés. Ces derniers peuvent les céder définitivement à l’entreprise ou les prêter temporairement. Enfin, l’apport en industrie concerne les connaissances des associés. C’est-à-dire qu’il ne fait pas augmenter le patrimoine de l’entreprise dans le sens propre du terme.

La part de bénéfices des associés dépend de leur contribution dans la formation de ce capital social. On parle de parts sociales et d’actions en fonction de la structure de l’entreprise. À noter que l’apport n’est pas un prêt qu’il faut rembourser aux associés. C’est plutôt une participation à la formation de la société.

Capital social d’entreprise, pour qui ?

Mis à part les entreprises individuelles, toutes les entreprises doivent avoir un capital social, car elles sont concernées par les capitaux d’entreprise. Toutefois, les règles ne sont pas les mêmes pour toutes les structures. D’autre part, il y a aussi des principes qu’elles ont en commun. De prime abord, le montant du capital social est défini dès la création légale de l’entreprise, peu importe son statut juridique : SA, SAS, SARL ou SCI. Ce sont des entreprises commerciales.

Le capital minimum est de 1 euro. Il est affiché sur tous les documents de l’entreprise. Quant à la somme en question, elle doit être déposée directement à la banque. C’est une condition sine qua non pour avoir une immatriculation en bonne et due forme. D’ailleurs, l’attestation de dépôt figure parmi les dossiers à fournir pour ce faire sauf pour les SCI dont le versement à la banque peut être reporté après la formalisation de l’entreprise.

Capitaux permanents, que sont-ils ?

Parmi les capitaux d’entreprise, il y a les capitaux permanents qui sont composés des capitaux propres et des prêts demandés par la société pour faire fonctionner ses activités. Ils demeurent dans les comptes de l’entreprise pendant plus d’un an et sont utilisés sur le long terme. Ils représentent un bon équilibre au vu de leur composition. On retrouve les fonds propres d’une part et les financements des établissements de crédit d’autre part. La formation de ce type de capitaux est plus libre dans le sens où la structure de l’entreprise et ses stratégies de comptabilité définissent les règles de calcul.

En tout cas, ils sont affichés dans le bilan financier, dans la partie du passif avec les autres dettes, celles qui sont contractées sur une durée de moins d’un an. Étant rattachés aux emprunts et aux capitaux propres, les capitaux permanents procurent un ratio d’indépendance financière qui évalue la stratégie de financement de l’entreprise.

La composition et le calcul des capitaux

Dans les capitaux d’entreprise, on retrouve ses ressources internes qui ne comprennent pas les prêts et les avances des associés par conséquent. Voici la formule pour obtenir leur montant :

Capitaux d’entreprise = (Capital social + Réserves + Profits non distribués de l’exercice + Report à nouveau + Provisions règlementées) – Dettes

Les réserves sont les profits de l’année précédente et qui ne sont pas encore distribués. Il ne faut pas les confondre avec le report à nouveau qui sont des bénéfices non distribués et qui ne font pas partie des réserves.

Lorsque les capitaux d’entreprise sont négatifs, elle subit des pertes plus importantes, car les dettes sont plus élevées que les ressources.