Avant de se lancer dans un projet d’investissement, il est essentiel d’anticiper en s’assurant que ce projet est fiable sur le plan financier. Parmi les méthodes de calcul permettant d’évaluer les bénéfices et les coûts générés par un investissement, le DRCI (Délai de Récupération du Capital Investi) est une donnée très utile. Considéré comme un indicateur de risque, le DRCI permet de déterminer la durée nécessaire pour récupérer le capital investi au départ. Quelle est l’utilité du délai de récupération d’un investissement ? Comment le calculer et l’interpréter ? Toutes les réponses ici.
Délai de récupération d’un investissement : qu’est-ce que ça veut dire ?
Lorsque l’on investit de l’argent dans un projet, l’objectif est d’en retirer des bénéfices et donc d’augmenter ses revenus ou son chiffre d’affaires. Dans tout projet d’investissement, il existe une première phase pendant laquelle l’investissement ne rapporte pas encore de profit. Cette phase correspond à la durée pendant laquelle le cumul des entrées de trésorerie générées par l’investissement reste inférieur au coût d’achat initial. Au bout d’un certain temps, le capital investi au départ finit par être remboursé par les gains engendrés. À partir de ce moment précis, l’investisseur commence à réellement gagner de l’argent grâce à son investissement. Ce laps de temps nécessaire à la récupération du capital initial correspond à ce que l’on appelle le délai de récupération d’un investissement (ou DRCI pour délai de récupération du capital investi).
Le délai de récupération du capital investi, que l’on appelle aussi parfois pay-back ratio, est interprété comme un indicateur de risque. Il permet en effet de mesurer le risque financier lié à un investissement. Plus ce délai est court, plus l’investissement est considéré comme sûr. Un délai de remboursement trop long du capital investi représente en effet un risque de perte économique pour l’investisseur.
À quoi sert de calculer le délai de récupération d’un investissement ?
La rentabilité d’un investissement justifie sa viabilité économique et donc sa pertinence pour l’investisseur. Avant de prendre une décision, ce dernier étudie donc plusieurs critères en regard du projet visé. L’une des questions majeures lorsque l’on envisage d’investir, concerne le temps qu’il faudra pour récupérer complètement les fonds placés dans le projet. En d’autres termes, on cherche à savoir à partir de combien de temps l’investissement commencera à créer de la valeur. Pour répondre à cette interrogation, le délai de récupération du capital investi est l’indice idéal.
Le calcul du pay-back permet en effet de prévoir quand les flux de trésorerie (ou cash-flow) atteindront le montant du capital investi. Ainsi, l’investisseur sait au bout de combien de temps il commencera à générer des bénéfices sur son investissement. Cet indicateur entre dans le cadre des estimations de rentabilité d’un projet d’investissement et se combine à d’autres calculs comme ceux :
- De l’indice de profitabilité ;
- Du prix de revient ;
- Du taux de rendement ;
- Ou encore de la rentabilité nette ou brute.
En complément de ces critères, calculer le délai de récupération de l’investissement a l’avantage de permettre une prise en compte du risque. Le DRCI peut alors servir à comparer plusieurs investissements, et ainsi à déterminer celui qui sera le moins risqué pour l’entreprise. Celle-ci aura tout intérêt à choisir le placement qui possède le délai de récupération le plus court afin de minimiser les risques encourus.
Si l’investisseur a déjà en tête un délai minimal attendu pour récupérer son capital, le DRCI lui permet également d’évaluer l’intérêt du projet. Si le DCRI s’avère supérieur au délai préalablement fixé pour obtenir le retour sur investissement, alors le projet doit être rejeté. La prise en compte du délai de récupération de l’investissement est donc essentielle en vue de préserver l’équilibre financier de l’entreprise ou de l’investisseur individuel.
Comment calculer le délai de récupération d’un investissement ?
Pour déterminer le délai de récupération d’un investissement, il faut prendre en compte :
- Le montant initial investi (ou capital investi) ;
- Le cumul des flux de trésorerie prévisionnels.
On établit alors un ratio entre ces deux valeurs, à savoir le capital investi au départ et le cumul des entrées et sorties d’argent que cet investissement engendre sur une certaine durée (nouvelles recettes, économies réalisées, frais d’usage, frais d’entretien, charges, etc.). Il s’agit d’un calcul en plusieurs étapes, qui permet de déterminer in fine la date à laquelle le coût de l’investissement égalera le flux de trésorerie prévisionnel. Ce calcul complexe doit être réalisé par un expert-comptable, et doit intervenir en amont d’une décision d’investissement.
Le délai de récupération d’un investissement est un indice précieux pour déterminer la rentabilité du projet et le laps de temps nécessaire pour en tirer profit. Le DRCI ne tient toutefois pas compte de certains aspects comme l’inflation ou les flux de trésorerie nets après récupération de l’investissement. Pour permettre d’obtenir une vision complète sur la viabilité économique d’une acquisition, cette méthode doit être combinée à d’autres calculs (taux de rendement, valeur actualisée nette, taux de rentabilité, etc.).